En 1676, Louis XIV achète un domaine à Marly et réunit les deux anciennes seigneuries de Marly-le-Chastel et Marly-le-Bourg qui deviendront Marly-le-Roi. Il a l'intention d'y faire construire un château de plaisance pour se reposer du faste de Versailles ..
Alors première originalité : le mur à l'extérieur est incrusté de coquillages..
Le château en question n'existe plus. Il a été démoli dans les années 1800, en fait d'abord pillé et dégradé par les Révolutionnaires en 1789, une partie des oeuvres d'art est néanmoins conservée pour servir à "l'Instruction Publique", par contre les statues sont transférées à Paris (beaucoup sont cassées en route).
Le château est racheté 10 ans après par un Parisien qui y installe une filature de coton et une fabrique de draps. L'affaire ne marche pas fort et l'industriel tente de se renflouer en démantelant peu à peu le château, monnayant tous les matériaux prélevés. L'échec de sa revente en 1806 à Napoléon accélère la démolition de l'ouvrage. Finalement, Napoléon installera ses troupes dans ce qui reste du château et les soldats contribueront à sa destruction en le saccageant.
Par contre reste le parc magnifique.
oups, pardon !
le parc magnifique disais-je ..
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Qui dit parc dit alimentation en eau, laquelle se faisait à l'aide de la machine de Marly, gigantesque dispositif de pompage des eaux de la Seine (alimentant en eau les jardins du château de Marly et le parc de Versailles). Construite entre 1681 et 1682, elle était sans doute "une des machines les plus complexes de son temps". Bien que n'ayant pas fourni le débit attendu, elle fonctionna 133 ans avant d'être remplacée en 1817 par différentes pompes successives plus performantes jusqu'à des électropompes en 1963.
maquette de la pompe d'origine (toute en bois)
"La Seine est à une lieue d'ici, au bas du coteau de Louveciennes,"dit le roi Louis XIV à son architecte Mansard,"faites-lui escalader le coteau ; vous établirez là un réservoir et un aqueduc. Quant à la machine qui doit faire monter l’eau de la Seine, demandez-la aux savants de France."
– Je m'adresserai demain aux savants de France,"répondit Mansard,"et l'eau montera jusqu’au ciel s'il plaît à Votre Majesté."
Et c’est comme ça que pour élever l’eau de la Seine jusqu’à Marly, on a réuni, par un barrage commun, les diverses îles qui existent entre Bezons et Marly, et fermé ce bras par des vannes. Quatorze roues d’environ 12 m de diamètre furent mises en mouvement, dont les arbres armés de manivelles faisaient mouvoir 211 pompes aspirantes et foulantes étagées sur le flanc du coteau. Les 64 pompes inférieures envoyaient les eaux par 5 conduites dans un premier réservoir situé à 50 mètres environ au-dessus de la Seine. Là elles étaient reprises par 79 autres pompes, qui les portaient dans un second réservoir situé à 50 mètres plus haut. De ce second réservoir, elles étaient élevées par une troisième série de 78 pompes, à 155 mètres au-dessus du niveau de la Seine. Là se trouvait une tour qui formait le point de départ de l’aqueduc de Marly (je vous ai mis des photos un peu plus bas) et qui était à plus de 1200 mètres au-dessus de la rivière. Un véritable tour de force pour l’art mécanique du XVIII siècle !
(plus de détails ici)
En 1686, a lieu le premier "Marly". C'est sous cette appellation qu'étaient nommés les séjours du Roi et de ses invités au château.
Dès l'origine, les jardins et le château de Marly sont prévus pour que Louis XIV puisse s'éloigner de Versailles et des pesanteurs et tracas de la Cour, en compagnie de la famille royale et de quelques invités. Ceux-ci attendent parfois des mois avant d'avoir le privilège d'être invités dans le saint des saints.
en fait, la statue qu'on voit en haut à gauche de ce montage est une fausse ..
comme toutes celles du parc. Les originales sont au Louvre !
(comme je vous l'ai écrit plus haut, pdt la Révolution on a tout mis à l'abri à Paris)
Être convié à Marly est considéré comme l'extrême faveur royale. Les noms des élus figurent sur une liste diffusée quelques jours avant le départ. Mais ce ne sont jamais plus de 60 à 100 personnes qui y séjournent. Plus le pavillon attribué à un invité est proche du pavillon royal, plus celui-ci est censé avoir les faveurs du monarque.
Les princes de sang n'y vont pas de droit et doivent, comme n'importe quel autre courtisan, être invités par le Roi.
Marly est avant tout un lieu de plaisir et de fêtes. L'étiquette, si présente à Versailles, y est en partie abolie. Ca devait être reposant !
gnin gnin gnin ! oui ben hein j'ai pas envie de me KC la margoulette !
retour au point de départ
Avant de repartir, un petit arrêt à l'aqueduc dit de Marly dont je vous ai parlé plus haut (en fait je crois qu'il est à Louveciennes) : l'eau nécessaire aux bassins du parc - autant qu'à ceux de Versailles - étant amenée au sommet de la colline, un aqueduc était nécessaire pour lui faire traverser la vallée de Louveciennes. Haut de 23 m, il se compose de 36 arcades et a 600 m de longueur.
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Sur le chemin du retour, on s'est arrêté à St Germain en Laye, là où j'ai été normalienne .. franchement ça m'a fait drôle de revoir l'école où j'ai été en internat pendant 5 ans (de la Seconde à la 2e année de Formation Professionnelle, puisqu'alors, 2 ans après le bacc suffisaient pour être instit') (est-ce que ça veut dire que maintenant on n'est moins doués ? ;-))
Enfin toujours est-il que je considère toujours cette période comme les plus belles années de ma jeunesse, et peut-être même de ma vie ! pourtant, on était enfermées dans cette école, qui était exclusivement féminine (les Normaliens étaient à Versailles), on n'avait des règles de vie et de sortie très strictes et la 1ere année j'ai même porté l'uniforme ! (petite jupe bleu marine, chemisier blanc et blouse par là-dessus).
J'avais encore mes rêves, qui consistaient à prendre la route et à ne surtout pas me marier (mais avoir au moins 4 enfants, un Blanc, un Jaune, un Rouge et un Noir ;-))..
ma chambre chez mes parents (je rentrais de l'Ecole Normale le week-end, quand même ..). On aperçoit sur un des murs un petit auto-stoppeur que j'avais peint (ben oui parce qu'en + je voulais partir en stop) (j'étais déjà fauchée ;-))..
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Dernière étape, Conflans-Ste-Honorine :
une Église sur une péniche ! original, non ??
C'est la première fois que je voyais une "Marie" enceinte !
(photo en bas à droite)
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